Banco BPM négociations en assurance non-vie

Banco BPM a privilégié son principal investisseur .

Deux groupes français étaient en lice pour son partenariat dans l’assurance. Le Crédit Agricole et l’assureur Axa se disputaient les activités d’assurance dommages de la troisième plus grande banque italienne pour une opération qui, selon les sources, devrait s’élever à environ 300 millions d’euros.

Banco BPM a donc choisi sans surprise son principal actionnaire, le Crédit Agricole, qui détient depuis avril dernier 9,8% de son capital. Son directeur général délégué Jérôme Grivet s’était d’ailleurs dit récemment « très confiant » sur l’issue des discussions. La banque verte est très appréciée dans la péninsule, qui est son deuxième marché « domestique » après la France. Elle détient en outre avec Banco BPM Agos, numéro trois du crédit à la consommation en Italie. Le Crédit Agricole avait déclaré avoir investi dans la banque transalpine pour étendre leurs partenariats commerciaux.

Partenariat de long terme

Dans l’assurance-vie, Banco BPM avait conclu en avril dernier le rachat des parts du groupe français Covéa dans leur coentreprise , dont il est devenu ainsi l’unique actionnaire. Il prévoit de faire de même pour un partenariat d’assurance qu’il a actuellement avec Cattolica, désormais une unité de Generali.

Cet été, la banque milanaise avait déclaré qu’elle conserverait ses activités d’assurance-vie, tout en poursuivant la recherche d’un nouveau partenaire pour la division non-vie. Banco BPM ouvre désormais des discussions exclusives avec le Crédit Agricole.

« Cette exclusivité vise à négocier et définir les termes et conditions d’un achat potentiel par Crédit Agricole Assurances S.A. d’une participation majoritaire dans Banco BPM Assicurazioni (…) et dans Vera Assicurazioni (…) avec le lancement d’un potentiel partenariat de long-terme dans le secteur de la protection non-vie », a déclaré la banque italienne dans un communiqué mardi soir.

Celle-ci ne cède pas aux pressions politiques. La banque française avait été prise à partie mi-août par un très proche conseiller de Giorgia Meloni, la nouvelle présidente du conseil. « Le Crédit Agricole poursuit son ascension pour devenir le deuxième pôle bancaire italien et contrôler notre épargne, avait tweeté Guido Crosetto. Ce n’est pas une question de marché, mais de politique. »