Cryptomonnaies : FTX prend des mesures face à des « transactions non autorisées »

 Sauve qui peut. FTX, l’une des principales plates-formes d’échange de cryptoactifs du monde , a annoncé, ce samedi, qu’elle déplaçait des fonds dans un stockage hors ligne après une série de « transactions non autorisées », des analystes affirmant que des millions de dollars d’actifs ont été retirés de la plate-forme.

Au lendemain de l’ouverture d’une procédure de sauvegarde aux Etats-Unis et de la démission du directeur général de FTX, Sam Bankman-Fried, le conseiller général américain de la société, Ryne Miller, a déclaré sur Twitter que FTX accélérait le processus de transfert de tous les actifs numériques dans un « stockage à froid », dans des portefeuilles qui ne sont pas connectés à internet. Objectif : « atténuer les dommages lors de l’observation de transactions non autorisées ».

Tard dans la journée de vendredi, Ryne Miller a indiqué sur Twitter qu’il « enquêtait sur des anomalies dans les mouvements des portefeuilles liées à la consolidation des soldes FTX sur les différents marchés ».

Les chiffres de la société d’analyse Nansen, basée à Singapour, montrent que FTX a enregistré en une journée une sortie nette d’environ 266 millions de dollars, dont 73 millions pour la seule bourse américaine. Des chiffres non confirmés par FTX, qui n’a pas répondu à une demande de commentaire de Reuters.

Sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites

Avant les tweets de Ryne Miller, les responsables de FTX ont semblé confirmer des rumeurs de piratage sur le canal Telegram de l’entreprise, selon un article de CoinDesk indiquant que la plate-forme a demandé aux clients de supprimer les applications FTX et d’éviter son site Web. « FTX a été piraté », a écrit un administrateur de compte sur le canal Telegram de FTX Support dans un message, selon CoinDesk. Des détails postés sur le canal Telegram privé de FTX, mais non confirmés.

FTX, sa filiale de courtage Alameda Research et quelque 130 autres entités juridiques du groupe ont entamé une procédure de placement sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites dans l’Etat du Delaware.

La société cherchait depuis plusieurs jours à réunir des capitaux frais pour tenter de se relancer mais ses difficultés n’avaient fait qu’amplifier le mouvement de retraits massifs des dépôts par ses clients, évalués à six milliards de dollars (5,8 milliards d’euros) en 72 heures à peine.