
Au lendemain du rachat catastrophe de Credit Suisse par sa rivale UBS , les autorités bancaires de la zone euro ont salué sans ambiguïté lundi les décisions prises. Mais elles se sont aussi inquiétées qu’on déroge aussi clairement aux règles édictées après la crise de 2008 pour éponger les pertes des banques en détresse.
« Les réformes […] après la grande crise financière ont établi, entre autres, l’ordre selon lequel les actionnaires et les créanciers d’une banque en difficulté doivent supporter les pertes », ont rappelé conjointement la BCE, l’Autorité bancaire européenne (ABE) et le conseil de résolution unique (CRU). Les textes bancaires européens prévoient de faire payer les actionnaires en premier lieu. Or la solution imaginée par les autorités suisses met d’abord à contribution les porteurs de dette subordonnée (AT1 ou « Additional tier 1 »).