L’Etat belge va céder un tiers de sa participation dans BNP Paribas

Publié le 28 févr. 2023 à 19:20Mis à jour le 28 févr. 2023 à 22:55

Le cours en bourse de BNP Paribas est au plus haut depuis plus de cinq ans et la Belgique compte bien en profiter. L’Etat belge, jusqu’ici premier actionnaire du groupe bancaire, a décidé de réduire sa participation de 7,8 % à 5,1 %, selon une source confirmant des informations parues dans le quotidien belge « L’Echo ».

Selon un document consulté par Bloomberg, la Belgique – via son bras financier la SFPIM – a l’intention de céder autour de 33,3 millions d’actions pour un prix de vente avoisinant les 2,2 milliards d’euros. Sollicité, BNP Paribas n’a pas réagi.

Un symbole fort

La présence de l’Etat belge au capital remonte à la crise financière de 2008 et à la débâcle de la banque Fortis . A l’époque, BNP Paribas intervient pour racheter à bon prix la partie belge (et luxembourgeoise) de cet ensemble des mains des pouvoirs publics, et leur permet en échange de détenir une part conséquente de ce BNP Paribas agrandi.

Depuis, la maison Belgique est réputée être un actionnaire peu interventionniste, les dividendes versés chaque année par le champion bancaire alimentant le budget fédéral de cet Etat fortement endetté. Déjà en 2017, ce dernier avait saisi l’aubaine d’une remontée du cours de Bourse pour ramener sa participation de 10,3 % à 7,8 %.

Après cette cession, les premiers actionnaires ne seraient donc plus les pouvoirs publics belges, mais (selon des données Bloomberg) Amundi au travers de plusieurs fonds, puis le géant américain de la gestion d’actifs Blackrock , également présent au tour de table d’autres géants bancaires européens.

Reste à savoir qui se portera acquéreur de ces titres. Cette mise en vente tombe en tout cas à point nommé alors que BNP Paribas a justement annoncé début février son intention de consacrer environ 5 milliards d’euros à des rachats d’actions cette année , dans la foulée dans la cession de son ex-réseau californien, Bank of the West. Sur ces 5 milliards, « une demande pour une première tranche de 2,54 milliards a déjà été soumise à la Banque centrale européenne (BCE) », avait alors précisé le groupe.