Quand Sam Bankman-Fried voulait aider Elon Musk à racheter Twitter

Publié le 26 nov. 2022 à 8:03Mis à jour le 26 nov. 2022 à 13:02

Elon Musk n’était pas le seul à convoiter Twitter, qu’il a finalement racheté pour 44 milliards de dollars en octobre dernier. Sam Bankman-Fried (alias « SBF »), dont le groupe FTX est désormais en faillite, avait acquis une participation de 100 millions de dollars dans le réseau social en début d’année. Elle était valorisée à 43 millions de dollars dans les actifs de FTX le 10 novembre, la veille de sa faillite.

En mars, la fortune personnelle de 26 milliards de dollars de SBF lui permettait toutes les audaces, au moins en pensées. Il souhaitait que son empire intègre les réseaux sociaux et exprimait alors sa préférence pour un Twitter décentralisé, sur le modèle d’une blockchain. Le 29 de ce mois-là, un de ses conseillers prit contact avec Elon Musk.

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Villas de luxe, jet privé et détournement de fonds : l’empire trouble de FTX aux Bahamas

Publié le 26 nov. 2022 à 13:00Mis à jour le 26 nov. 2022 à 18:56

C’est sous une température de 28 degrés avec vue sur les eaux turquoise des Caraïbes que l’homme le plus détesté de la planète crypto vit son exil. Sous la véranda de son penthouse d’Albany, Sam Bankman-Fried a devant lui une plage familière des amateurs de cinéma, celle où James Bond émerge de l’eau dans le film Casino Royale.

Le trentenaire déchu avait choisi d’établir aux Bahamas le siège de FTX, la plateforme crypto qu’il a fondé et propulsé en seulement trois ans vers la gloire et doté d’une fortune personnelle d’environ 24 milliards de dollars. Une fortune aujourd’hui réduite à néant ou presque. Après les révélations de sa gestion frauduleuse, FTX a été placé en faillite le 11 novembre et compte à ce jour plus d’un million de créanciers à travers le monde, avec 3,1 milliards de dollars de dettes envers ses 50 plus gros créditeurs.

John Jay Ray III, le nouveau PDG de FT X, placée à la tête de l’entreprise pour tenter de la redresser n’en croit pas ses yeux. Lui qui en a pourtant vu d’autres avec le scandale Enron, en 2001 le confesse, il n’a : « jamais vu [dans ma carrière] un échec aussi complet des mécanismes de contrôle d’une entreprise et une absence aussi flagrante d’informations financières fiables », ajoutant à propos de SBF que « ses réseaux et intérêts financiers aux Bahamas ne sont pas encore clairs à mes yeux ».

« L’altruiste efficace »

SBF avait fait des Bahamas la vitrine de FTX auprès des investisseurs, influenceurs et régulateurs du monde entier. En avril 2022, il se tient aux côtés du Premier ministre des Bahamas, pour inaugurer la construction d’un campus de 60 millions de dollars pour accueillir 1.000 employés. Un partenariat gagnant-gagnant entre l’archipel qui se rêvait en hub mondial de la crypto, et l’entreprise qui bénéficiait en retour de son cadre fiscal bienveillant et de la complaisance des autorités.Sur l’île, le VRP de la crypto régulée, a reçu peu avant le directeur général de Goldman Sachs. Observant la croissance à deux chiffres de l’exchange, David Salomon rencontre SBF pour évoquer une introduction en Bourse et les relations de la plateforme avec les régulateurs américains. Quelques mois plutôt, l’ambitieux SBF avait confessé vouloir devenir « la plus grande » plateforme au monde et que racheter Goldman Sachs « n’est pas du tout hors de question ».

Il organisera une conférence de 4 jours où plus de 2.000 personnes, se succéderont dont certains grands banquiers de Wall Street, des politiques dont Bill Clinton et Tony Blair ou des célébrités comme Tom Brady ou Katy Perry.

Tous étaient sous le charme de Sam Bankman-Fried Fried « l’altruiste efficace ». Avec la promesse de léguer 99 % de sa fortune, ses longs discours sur la priorité de faire face au réchauffement climatique ou d’éradiquer les maladies, le trentenaire au look débraillé s’était taillé une réputation de milliardaire philanthrope. Le patron déchu de FTX entretenait alors l’image d’un ascète désintéressé, faisant circuler des photos le montrant endormi dans un sac de couchage à son bureau, ou affirmant ne rouler qu’en Toyota Corolla, car il estimait ne pas avoir besoin d’une voiture de « luxe comme une Lamborghini ». Mais une fois la gestion calamiteuse de la plateforme crypto étalée au grand jour, c’est un visage autrement plus cynique que SBF a révélé. « Tous ces trucs stupides que je disais… Ce n’est pas vrai, pas vraiment » a-t-il confessé auprès du média Vox.

Monopoly aux Bahamas pour 300 millions de dollars

Le fief de FTX était en réalité une colocation de trentenaires américains, un penthouse de 1.000 mètres carrés avec cinq chambres, six salles de bains, un bar en marbre, un ascenseur privé à code de sécurité et une vaste terrasse avec une piscine ovale à débordement pour SBF et neufs employés représentant l’élite dirigeante de l’entreprise. Les comptes de la société révéleront que ce bien immobilier et une dizaine d’autres ont été directement payés avec l’argent des clients de FTX, pour un montant estimé à 300 millions de dollars d’après l’avocat de la firme en faillite. Selon Reuters, SBF aurait fait l’acquisition d’au moins 19 propriétés aux Bahamas d’une valeur de 121 millions de dollars. Le long de la côte caribéenne, il s’est notamment offert 7 appartements pour 72 millions de dollars. Et son moyen de locomotion préféré : un jet privé Gulfstream G450 à 30 millions de dollars avec lequel il pouvait effectuer des allers-retours réguliers sur le continent.

Les dépôts de FTX ont en fait été gérés comme le patrimoine personnel du Californien qui n’a pas non plus hésité à faire signer les actes de propriété de plusieurs de ces biens au nom de ces parents. Piochant allègrement dans les poches de ses clients, il s’est également octroyé un emprunt d’un milliard de dollars auprès d’Alameda Research, la firme de trading de FTX . Un système qui bénéficiait également à d’autres employés de la plateforme, comme Nishad Singh, le responsable de l’ingénierie chez FTX et proche de la direction, qui aurait quant à lui bénéficié d’un prêt de 550 millions de dollars.

Sa philanthropie n’était finalement qu’une méthode de communication. « C’est sur ça que sont basées les réputations dans une certaine mesure. Je me sens mal pour ceux qui se font berner par ça », explique Sam Bankman-Fried. Une réputation qui lui avait permis de faire une place de choix auprès des autorités américaines, lui qui s’était fait le chantre de la régulation, avant de s’en moquer sans entrave. « Il n’y a vraiment personne là-bas pour s’assurer que les bonnes choses se produisent et que les mauvaises choses ne se produisent pas. […] Juste de la communication. Saleté de régulateurs. Ils aggravent tout. Ils ne protègent pas les clients du tout ».

Désormais ce sont les autorités des Bahamas qui sont dans la tourmente. L’autorité financière des Bahamas a reconnu être derrière un retrait de 477 millions de dollars des caisses de FTX, le lendemain de son placement en faillite, vers des portefeuilles numériques directement gérés par les autorités de l’archipel. Une mesure prise pour assurer « la sécurité » des fonds des clients selon les Bahamas, mais qui n’est pas du goût des autorités américaines chargé du dossier aux Etats-Unis. Une bataille de juridiction est désormais en cours entre les régulateurs américains et bahamiens pour se disputer la souveraineté de l’affaire FTX.

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FTX, les raisons d’un fiasco

Publié le 1 déc. 2022 à 17:14Mis à jour le 1 déc. 2022 à 18:25

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Il est apparu en visioconférence depuis les Bahamas pour répondre à un journaliste du New York Times. Le patron déchu de FTX s’est maladroitement justifié sur sa responsabilité dans la faillite de sa plateforme de cryptomonnaies. En tee-shirt noir et nerveux, Sam Bankman-Fried, star d’hier, a offert l’image de la fragilité d’un secteur en mal de régulation, où personne n’est trop gros pour ne pas disparaître.

Les chiffres de la déroute sont vertigineux. FTX et ses 131 sociétés ont effacé 240 milliards de dollars de capitalisation sur le marché des cryptos en 24 heures. La plateforme devrait près de trois milliards de dollars à ses cinquante plus gros créanciers. Qui eux-mêmes auraient perdu dans l’affaire entre 21 et 226 millions de dollars. L’ex-patron tente à travers des apparitions médiatiques de donner sa version de l’histoire. Il dit avoir sans doute manqué de vigilance mais se défend de toute malhonnêteté.

Modèle opaque

L’empire FTX s’avère avoir été plus que mal géré, avec son absence de traçabilité, de comptabilité digne de ce nom, et une gestion des risques arbitraire. Les dépenses ont été faramineuses et ont parfois profité directement au dirigeant ou à des collaborateurs. Avec la chute de la plateforme FTX on craint maintenant la contagion. Aux côtés du trader au look branché qu’était Sam Bankman-Fried, il y avait aussi Caroline Ellison, aux manettes de l’officine de trading Alameda. Une surdouée qui prônait ouvertement la drogue et le risque.

La Story est un podcast des « Echos » présenté par Pierrick Fay. Cet épisode a été enregistré en novembre 2022. Rédaction en chef : Clémence Lemaistre. Invités : Thomas Pontiroli et Nessim Aït-Kacimi (journalistes aux « Echos »). Réalisation : Willy Ganne. Chargée de production et d’édition : Michèle Warnet. Musique : Théo Boulenger. Identité graphique : Upian. Photo : Stefani Reynolds/AFP. Sons : Fernand Raynaud « Je n’suis pas bien portant », The New York Times, Eddy Mitchell « J’ai tout perdu », Les Inconnus « Télémagouilles », « Qui Veut Gagner des Millions », « Pour l’amour du risque », Serge Gainsbourg « Sea, Sex And Sun » (1978), Les Lofteurs « Up And Down » (2001), France 3 Nouvelle-Aquitaine, .

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Cette banque régionale bavaroise prise malgré elle dans le scandale FTX

Publié le 6 déc. 2022 à 16:19Mis à jour le 6 déc. 2022 à 16:50

« Pas de chance. » Voilà trois ans qu’Andreas Streb, membre du conseil d’administration de la banque coopérative bavaroise, Volksbank Raiffeisenbank Bayern Mitte, a mis en place une expertise et un service d’information sur le bitcoin dans son agence. Son objectif : rassurer les clients et éviter qu’ils ne prennent des risques.

Seulement voilà : le nom de sa banque apparaît dans la liste des créditeurs de FTX, la plateforme américaine de cryptomonnaies à la faillite retentissante . « Nous nous trouvons sur cette liste uniquement parce qu’une filiale locale de FTX a ouvert un compte chez nous. C’est très malheureux parce que ça donne l’impression que nous avons quelque chose à voir avec les cryptomonnaies, ce que nous avons justement toujours voulu éviter », regrette le Bavarois.

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Scandale FTX : les acteurs des cryptos soumis à plus de règles en France

Publié le 9 févr. 2023 à 19:37

La France a durci jeudi soir sa réglementation à destination des acteurs des cryptos. Une commission mixte paritaire composée de 7 sénateurs et 7 députés, dans le cadre du projet de loi portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne, a tranché. Désormais, pour exercer leurs activités à destination d’un public français, les prestataires de services sur actifs numériques (PSAN) devront obtenir un enregistrement AMF « renforcé ».

Ce texte est le fruit d’un compromis : entre des sénateurs qui avaient voté mi-décembre, après la faillite retentissante de la plateforme FTX , des règles dures pour ces acteurs en leur imposant d’obtenir un agrément, et des députés qui ne voulaient pas freiner l’innovation, et qui s’étaient mis d’accord, fin janvier, sur des règles plus souples.

Jusqu’à présent, avec la loi Pacte, seul l’enregistrement était obligatoire en France. L’agrément n’était qu’optionnel. Entre les deux, une différence de taille. L’enregistrement est limité à des vérifications sur l’honorabilité, le CV des dirigeants et des actionnaires de l’entreprise, et sur les dispositifs de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.

Agrément contraignant

Plus contraignant, l’agrément nécessite que les plateformes donnent des garanties relatives aux fonds propres, plus proches de celles demandées aux acteurs financiers. Elles doivent prouver qu’elles ont des systèmes pour lutter contre la cybercriminalité, donner des assurances de résistance en cas de fluctuations des marchés, avoir des règles pour éviter les conflits d’intérêts.

L’Europe ayant prévu, avec le règlement MiCA, d’imposer de toute façon, à tous les PSAN, l’agrément obligatoire dès octobre 2024, adopter le texte du Sénat revenait à faire de la France la seule juridiction au monde à avoir des règles aussi dures. Certains craignaient que cette mesure ne pousse les acteurs les plus vertueux à partir. Les utilisateurs n’auraient alors pas eu d’autre choix que de se tourner vers les acteurs étrangers, non régulés. Ce qui aurait été contre-productif.

A mi-chemin entre l’enregistrement simple et l’agrément

« Avec cet enregistrement renforcé, on est à mi-chemin entre l’enregistrement simple de la loi Pacte et l’agrément qui sera exigé demain au niveau européen », explique Hervé Maurey, sénateur centriste de l’Eure, qui a rédigé le texte du Sénat.

Au final, les PSAN devront désormais avoir un système de sécurité adéquat, une politique interne de gestion des conflits d’intérêts, une communication claire et non trompeuse vis-à-vis des clients. Ils devront aussi – c’est la différence avec le dernier texte voté à l’assemblée fin janvier – donner des gages sur leur dispositif informatique, qui démontrent qu’il est suffisamment sécurisé pour éviter les cyberattaques.

Les PSAN n’auront pas à produire un contrat d’assurance responsabilité civile qui permet de couvrir des sinistres et de donner des garanties aux clients en cas de problème. C’est là la grosse différence avec l’agrément. Se procurer un tel contrat est extrêmement compliqué.

A ce jour, aucun acteur n’a encore été agréé en France. Quelques demandes sont en cours. En revanche, une soixantaine de PSAN ont déjà été enregistrés.

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FTX plateforme de cryptomonnaies en faillite

Publié le 11 nov. 2022 à 16:49Mis à jour le 11 nov. 2022 à 19:59

C’est la chute éclair pour FTX. Alors qu’il y a un peu plus d’une semaine, le groupe était considéré comme la deuxième plus grande plateforme de cryptomonnaies au monde, celui-ci a annoncé ce vendredi l’ouverture d’une procédure de sauvegarde aux Etats-Unis. Son directeur général, Sam Bankman-Fried, ex-patron vedette, a démissionné.

« FTX Trading […] et approximativement 130 compagnies affiliées à FTX Group ont débuté la procédure volontaire du ‘chapter 11’ (de la loi sur les faillites) », afin d’« évaluer et de monétiser (leurs) actifs », a annoncé FTX dans un communiqué publié sur son compte Twitter.

La société cherchait depuis plusieurs jours à réunir des capitaux frais pour tenter de se relancer mais ses difficultés n’avaient fait qu’amplifier le mouvement de retraits massifs des dépôts par ses clients, évalués à six milliards de dollars (5,8 milliards d’euros) en 72 heures à peine.

Alameda Research, la société de courtage et d’investissement de Sam Bankman-Fried, est elle aussi concernée par la procédure de placement sous la protection de la loi américaine sur les faillites, a précisé FTX. Selon plusieurs sources, Alameda est à l’origine des difficultés de FTX, ses dettes envers la plate-forme avoisinant 10 milliards de dollars.

« Je suis vraiment désolé »

Ces annonces interviennent deux jours après l’abandon du projet de reprise de FTX par son concurrent Binance, ce qui avait obligé la plate-forme à se mettre en urgence en quête d’investisseurs ou de concurrents susceptibles de lui apporter quelque 9,4 milliards de dollars (9,1 milliards d’euros) de capitaux frais.

La fortune de Sam Bankman-Fried, âgé de 30 ans, était estimée par Forbes à environ 17 milliards de dollars il y a seulement deux mois. Le patron démissionnaire va être remplacé par John J. Ray III, qui « restera pour aider à une transition dans les règles », précise le communiqué.

« Je suis vraiment désolé, encore une fois, que nous en arrivions là », a dit le fondateur de FTX dans une série de messages publiés sur Twitter. Il assure que la procédure de sauvegarde « ne signifie pas forcément la fin pour les entreprises » et se dit « optimiste » sur la capacité de son successeur à la direction générale à « favoriser ce qui sera le mieux, quoi que ce soit ».

Dans sa demande de procédure de sauvegarde, FTX Trading déclare que ses actifs représentent entre 10 et 50 milliards de dollars, que son passif se situe dans la même fourchette et qu’il compte plus de 100.000 créanciers.

Comment FTX en est arrivé là ?

C’est un article de presse publié début novembre qui a plongé dans la tourmente la plateforme d’échanges de cryptomonnaies. Le média spécialisé Coindesk a affirmé qu’un fond créé par « SBF », Alameda Research, serait composé à 40 % d’une cryptomonnaie émise par FTX, le FTX Token (FTT).

« FTT est un jeton qui peut être émis sans contrepartie, et SBF contrôle les deux compagnies. Vous parlez d’un conflit d’intérêt… », s’offusque Dan Ashmore, analyste chez Invezz, dans une note.

Sam Bankman-Fried avait présenté ses excuses sur Twitter jeudi, affirmant qu’il cherchait à lever des fonds pour « être en règle avec les utilisateurs ». Avec sa chute, l’industrie perd un des interlocuteurs privilégiés des régulateurs et des législateurs.

L’affaire risque d’alimenter les doutes sur la santé financière et la viabilité de l’ensemble du secteur des « crypto », quelques mois après l’effondrement du TerraUSD, un « stablecoin », qui avait déjà conduit plusieurs sociétés spécialisées au bord de la faillite.

Le bitcoin, la plus connue des cryptomonnaies, perdait 4,22 % à 16811,00 dollars après les annonces de FTX,. Il était tombé mercredi à 15.362 dollars, son plus bas niveau depuis deux ans, avant de regagner du terrain à la faveur du rebond général des marchés mondiaux lié au ralentissement de l’inflation américaine. Le FTT, le ‘jeton’ créé par FTX plongeait quant à lui de plus de 25 %. Sa baisse depuis le début de la semaine dépasse 80 %.

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