Assurance : le courtier Verlingue débauche son nouveau patron chez Diot-Siaci

Publié le 5 avr. 2023 à 18:41Mis à jour le 5 avr. 2023 à 18:58
Le courtier en assurance Adélaïde prépare activement la succession de son président Jacques Verlingue . Fondé à Quimper il y a quatre-vingt-dix ans, le groupe familial a annoncé mercredi l’arrivée d’un nouveau directeur général pour Verlingue, sa principale entité. Verlingue est le septième courtier français spécialiste de la clientèle des entreprises, avec 239 millions d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier.
Anne-Jacques de Dinechin va quitter le numéro un français, Diot-Siaci , où il est directeur des activités de spécialités (assurance de professions réglementées et affinitaire, réassurance, captives). Il remplacera le 15 mai l’actuel patron de Verlingue, Gilles Bénéplanc.
Trois marques
Agé de 65 ans, ce dernier reste directeur général d’Adélaïde. Il se concentrera sur la conduite du holding, qui chapeaute aussi le gestionnaire de complémentaires santé Génération et Cocoon, un site d’assurance-santé en ligne.
Le changement de gouvernance doit permettre d’accompagner la transition entre Jacques Verlingue et son fils Benjamin, 35 ans, qui prendra la présidence du groupe en 2024, comme annoncé en 2021.
Ancien président du directoire de Diot, Anne-Jacques de Dinechin, 51 ans, cherchait un nouveau défi après la fusion avec Siaci en 2021, selon plusieurs sources. Son remplacement poste pour poste ou la redistribution de ses fonctions n’est pas encore actée. En début d’année, Diot-Siaci a choisi Cédric Charpentier, un proche du coprésident Pierre Donnersberg , figure du monde de l’assurance, comme nouveau directeur général.
Reconnu par ses pairs comme un « excellent technicien » et pour ses « qualités humaines », Anne-Jacques de Dinechin a moins un profil de « développeur », estiment deux patrons du secteur. Le nouveau patron de Verlingue reprendra aussi le pilotage des filiales internationales, actuellement assuré par Benjamin Verlingue.
Quatrième génération
Représentant de la quatrième génération, ce dernier reste, cette année encore, directeur général délégué d’Adélaïde. Mais il aura désormais le soutien de Gilles Bénéplanc dans son autre mission : le développement à l’étranger. Le groupe espère concrétiser prochainement une acquisition d’ampleur en Italie, en Allemagne ou en Espagne, trois marchés qu’il lorgne depuis plusieurs années.
Un tel mouvement doit aider le groupe à s’imposer comme « un grand courtier d’assurance familial, européen et indépendant ». Il vise un chiffre d’affaires de 400 à 500 millions d’euros l’an prochain, dont 30 % hors de France.
La marche est encore haute à franchir. En 2022, l’activité a crû de 9 % pour atteindre 338 millions d’euros, dont 21 % en Suisse, au Portugal et au Royaume-Uni.
Alors que le M&A et le mercato des dirigeants bat son plein dans le courtage, Benjamin Verlingue estime qu’Adélaïde est une « alternative crédible » face aux mastodontes anglo-saxons Marsh, WTW et Aon, et aux acteurs soutenus par des fonds d’investissement, comme Howden, très actif dans l’Hexagone.