Comment bien choisir une assurance voyage?
Conseils en matière d’assurance voyage pour partir serein Quand on prépare un voyage, il est facile de se concentrer sur
Conseils en matière d’assurance voyage pour partir serein Quand on prépare un voyage, il est facile de se concentrer sur
Publié le 17 janv. 2023 à 18:54Mis à jour le 17 janv. 2023 à 19:11
Après les banques, les gérants d’actifs et les investisseurs institutionnels, les assureurs s’apprêtent eux aussi à prendre des engagements conjoints de lutte contre le réchauffement climatique. La coalition internationale Net Zero Insurance Alliance (NZIA) a dévoilé mardi, au Forum économique mondial de Davos, le protocole qui doit permettre à ses 29 membres de publier une feuille de route pour décarboner leur coeur de métier, la couverture des risques.
D’ici au 30 juillet, AXA, Allianz, Crédit Agricole Assurances et d’autres grands assureurs et réassureurs devront se fixer au moins un objectif, sur cinq proposés, en vue d’aligner leurs activités sur l’Accord de Paris. A savoir un scénario de limitation du réchauffement de la planète de 1,5° d’ici à 2100.
« Le protocole de la NZIA est ambitieux, car il vise à transformer les engagements des assureurs en solutions concrètes et couvre un périmètre très large, qui inclut pour la première fois les services financiers aux particuliers », déclare Renaud Guidée, directeur des risques d’AXA. Au-delà des entreprises, ces engagements porteront ainsi sur l’assurance auto des ménages.
Les ONG restent toutefois sceptiques. « S’il y a un secteur qui doit être conscient des dégâts que les catastrophes climatiques causent déjà, c’est bien celui de l’assurance. Pourtant, la NZIA est arrivée en retard à la table des négociations et les lignes directrices de son protocole témoignent d’un manque d’ambition stupéfiant », estime Paddy McCully, analyste senior chez Reclaim Finance.
Concrètement, le protocole laisse une grande liberté aux signataires, qui pèsent 15 % du marché mondial de l’assurance. Chacun d’eux pourra définir son ou ses objectifs prioritaires pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. La NZIA en liste cinq : deux portant sur la réduction des émissions de CO2 des activités assurées, deux en matière d’« engagement » (liés aux choix d’investissements des assureurs ou à leur rôle d’actionnaire de sociétés), et enfin un pour développer l’assurance des activités vertes.
D’ici à cet été, les assureurs devront choisir un premier objectif. Puis trois au total l’an prochain. « Dès 2024, les assureurs membres de la NZIA devront prendre un objectif ferme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, précise Renaud Guidée. Cela conduira à une transformation concrète des portefeuilles de souscription. »
Les membres pourront opter, au choix, pour un plan d’action global… ou bien portant sur un seul secteur d’activité. Cela laisse de la latitude pour continuer à assurer d’autres activités fortement émettrices de gaz à effet de serre. D’autant que les assureurs ne seront pas obligés de prendre en compte les émissions dites de scope 3 (indirectes), dominantes mais encore difficiles à quantifier.
« La NZIA ne tire pas les leçons des lacunes des autres alliances, juge Paddy McCully. Le protocole de la NZIA est clairement moins ambitieux que celui des investisseurs institutionnels (NZAOA), qui est plus crédible. C’est d’autant plus étonnant que certains grands acteurs sont membres des deux alliances. » Selon Reclaim Finance, le protocole de la NZIA est aussi moins ambitieux que celui des banques (NZBA) et comparable à celui des gérants d’actifs (NZAM).
Les assureurs ont sans doute voulu se prémunir des travers des autres coalitions : fixer des objectifs trop ambitieux ou précis expose à des critiques virulentes de « greenwahsing » , ou peut dissuader certains acteurs de rejoindre le mouvement.
Vanguard, le numéro deux mondial de la gestion, a claqué la porte de la NZAM le mois dernier. Il appliquait des objectifs climatiques à… 0 % de ses actifs sous gestion. Pour garder des marges de manoeuvre et éviter d’éventuelles poursuites judiciaires, les banques américaines JP Morgan, Morgan Stanley et Bank of America ont quant à elles menacé de quitter l’alliance de Glasgow ( GFANZ ), qui regroupe les alliances du secteur de la finance sous l’égide de l’ONU.
Publié le 11 févr. 2023 à 16:08Mis à jour le 11 févr. 2023 à 16:11
C’est un frein de plus au déploiement du nouveau système public-privé d’assurance des récoltes censé mieux couvrir, depuis début janvier, les agriculteurs victimes d’aléas climatiques. Six mois après le coup d’envoi des travaux pour le futur groupement de co- réassurance qui sera la clé de voûte de la réforme, chaque famille d’assureurs campe sur ses positions.
Face aux mastodontes Groupama et Crédit Agricole Assurances, qui concentrent 75 % du marché de l’assurance récolte, les petits acteurs veulent faire entendre leur voix. Leur obsession : ne pas partager les pertes du « duopole » mutualiste, sur ce marché structurellement déficitaire.