
Publié le 8 févr. 2023 à 18:05
Nicolas Dufourcq rempile officiellement pour un troisième mandat. Le Parlement a donné ce mercredi un avis favorable à sa reconduction à la tête de la banque publique d’investissement Bpifrance pour cinq ans.
Au poste de directeur général depuis la création de l’institution en 2013, il avait été proposé par l’Elysée en janvier pour un nouveau mandat. Mais cette proposition de nomination devait être validée par les élus des commissions des Finances de l’Assemblée nationale et du Sénat.
A l’issue d’un vote tenu à huis clos, « l’Assemblée nationale a émis un avis favorable à la nomination de Nicolas Dufourcq », indique l’institution dans un communiqué, qui précise que la commission du Sénat a formulé un avis similaire.
« Réindustrialiser » la France
Nicolas Dufourcq a obtenu 31 voix sur 42 à l’Assemblée, avec quatre avis défavorables, et 17 voix sur 21 votants au Sénat, avec un avis défavorable. Selon l’article 13 de la Constitution, le nombre de votes négatifs ne doit pas excéder « trois cinquièmes des suffrages exprimés » dans chaque commission.
Son audition devant le Parlement a été l’occasion de présenter les lignes directrices de ce nouveau mandat à la tête de l’organisation détenue à parts égales par l’Etat et la Caisse des dépôts. Le directeur général de Bpifrance entend « décarboner le tissu productif », « réindustrialiser » la France et « redresser le commerce extérieur ». Il souhaite aussi faire comprendre aux entreprises françaises qu’exporter est un « devoir patriotique ».
« Je ne peux pas imaginer m’arrêter »
Celui qui a commencé sa carrière au ministère de l’Economie et des Finances a également défendu son bilan sur ces dernières années. Il a assuré que l’établissement était devenu une « banque profitable », ayant « engendré en 2022 un résultat net d’à peu près 1,5 milliard d’euros ».
Nicolas Dufourcq a aussi dû prouver sa motivation, devant des parlementaires quelque peu inquiets quant à la « fraîcheur » de son regard et de son énergie pour ces fonctions qu’il occupe depuis plus de dix ans. « Tant que les problèmes ne sont pas résolus, je ne peux pas imaginer m’arrêter », a-t-il soutenu devant les députés.