
Loin de s’apaiser, la tempête sur le secteur bancaire est repartie de plus belle en fin de semaine. L’inquiétude liée à la situation des banques régionales américaines est toujours vive et après Credit Suisse, la crainte d’un effet domino plus importante que jamais. Signe de cette extrême nervosité, c’est vers Deutsche Bank, l’établissement européen souffrant de la plus mauvaise réputation parmi les banques systémiques après Credit Suisse – malgré l’amélioration de sa situation ces dernières années – que tous les regards se sont tourné, vendredi.
Le remboursement d’un emprunt subordonné à sa date de « call » a été mal interprété par le marché. En temps normal, ce type de remboursement anticipé est perçu positivement par le marché. « Les investisseurs se sont dit que si Deutsche Bank remboursait sa dette due en 2028 de façon anticipée, c’était pour rassurer le marché, et donc qu’elle était potentiellement en difficulté, ce qui témoigne d’une méconnaissance du fonctionnement du marché de la dette bancaire. Ajoutez à cela des parallèles rapides et caricaturaux faits entre Credit Suisse et Deutsche Bank, et vous obtenez l’emballement d’aujourd’hui », se désole Jérôme Legras, responsable de la recherche chez Axiom Alternative Investments.