Les dérivés de crédit dans le collimateur de la BCE

Les superviseurs bancaires sont furieux. Après tous les efforts déployés pour rendre le système financier plus sûr après la crise de 2008, ils réalisent qu’il suffit d’une transaction d’à peine 5 millions d’euros sur le marché des dérivés de crédit (CDS, Credit Default Swaps), pour que 1,6 milliard d’euros de capitalisation boursière d’une grande banque européenne s’évapore.

C’est visiblement ce qui est arrivé à Deutsche Bank en fin de semaine dernière. Vendredi 24 mars, la banque avait dévissé de 8,5 % en Bourse, entraînant avec elle l’ensemble du secteur bancaire. La chute de SVB et le sauvetage de Credit Suisse ont rendu les intervenants de marché extrêmement sensibles au moindre signe de fragilité.